La coalition d'indépendants Amizero y'Abarundi (Espoir des Burundais) a annoncé samedi qu'elle ne reconnaissait pas les résultats du référendum constitutionnel de jeudi au Burundi, qui pourrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester en poste jusqu’en 2034, selon l’AFP.
"Le processus électoral n'a été ni libre, ni transparent, ni indépendant, encore moins démocratique", a déclaré dans un communiqué Agathon Rwasa, le chef d'Amizero, disant "rejeter les résultats fantaisistes pouvant être proclamés à l'issue de ce supposé scrutin".
La Commission électorale (Ceni) n'a pas encore officialisé les résultats. Mais selon des résultats provisoires portant sur 17 des 18 provinces du pays, publiés par un collectif de 15 radios publiques et privées œuvrant sous l'égide du ministère en charge des médias, le oui obtient partout des scores oscillant entre 50 et 85%.
Amizero, comme elle l'avait déjà fait jeudi, dénonce à nouveau dans ce communiqué "les intimidations et le harcèlement" dont a été victime, selon elle, la population de la part du CNDD-FDD, le parti au pouvoir.
D'après la coalition, plusieurs de ses militants ont été forcés à voter oui par des Imbonerakure, la ligue de jeunesse du CNDD-FDD, qualifiée de milice par l'ONU et qui fait régner la terreur parmi la population.